Extraits

Zaynab bint al-Kamal, savante du Sham

« (…) Fait pour le moins rare : Zaynab reçoit sa première ijāza – de la part du shaféite ʿAbd al-Khāliq al-Nishtibrī – dans le genre du Ḥadīth, alors qu’elle n’a pas encore deux ans. Et ce n’est pas tout. Deux autres ijāza suivent, la même année, offertes par les érudits de Bagdad Ibn al-Sayyadī et ʿAjība al-Bāqadriyya, puis une quatrième l’année suivante, et ainsi de suite. (…) Rapidement renommée la « Musnidat al-Sham », elle a en tête des ouvrages par dizaines (…). Ibn Kathīr a ainsi entendu le Muwaṭṭaʾ de l’imam Mālik de Zaynab dans la mosquée hanbalite du mont Qassioun à Damas. Ibn Hajar détient en outre plus d’une centaine de aḥadīth d’elle, transmis par un intermédiaire, lesquels se sont ensuite trouvés dans ce qui est resté le plus respecté des commentaires du Ṣaḥīḥ d’al-Bukhārī, le Fatḥ al-bārī. Parmi ses autres élèves figurent les célèbres Tāj al-Dīn al-Subkī, ʿĀʾisha bint Muḥammad, al- Ṣafadī mais aussi le biographe le plus célèbre de l’ère islamique, al-Dhahabī. Zaynab va même croiser la route, à Damas, du plus grand des explorateurs musulmans, le dénommé Ibn Baṭṭūṭa. Elle fait en effet partie des savant(e)s dont il s’est targué, comme il le relate dans sa Riḥla, d’avoir obtenu une ijāza. (…) »

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