La conquête du Maghreb païen

« (…) Regroupés autour d’une guerrière nommée Kahina, les Berbères encore réfractaires à l’islam infligent aussitôt aux troupes de Ḥassān une lourde défaite lors d’une bataille dans les Aurès. Les musulmans doivent une nouvelle fois quitter l’Ifriqiya afin de se réfugier en Cyrénaïque, avant de revenir près de cinq ans plus tard pour enfin enrayer la résistance des locaux. Profitant de l’anarchie politique ayant suivi le départ des Byzantins, et qui règne désormais au Maghreb, Ḥassān parvient à rallier quelques tribus berbères et à reprendre l’Ifriqiya qui tombe peu après dans les mains de Mūsā ibn Nuṣayr, élu nouveau gouverneur de la région. Accumulant les victoires contre les tribus berbères le long de la Méditerranée après avoir tué Kahina. les musulmans vont une seconde fois jusqu’à Tanger, qu’ils parviennent à capturer. L’Afrique du Nord est dès lors incluse au Califat et divisée en trois provinces : l’Égypte avec son gouverneur à Fustat, l’Ifriqiya et son gouverneur à Kairouan et le Maghreb al-Aqsa avec son gouverneur à Tanger. Mais administrer le Maghreb n’est pas sans difficultés. Mūsā perd et gagne sans cesse des cités et des régions autour des monts de l’Atlas (…) »

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