Extraits

Fāṭima l’illustre

« (…) Née autour de l’an 610 de l’ère chrétienne, Fāṭima est la quatrième fille du Prophète ﷺ et de Khadīja, elle a pour sœurs Zaynab, Ruqayyah et Umm Kulthūm et pour nom, celui de sa grand-mère maternelle (bientôt aussi celui de sa belle-mère, la mère de ʿAlī). Très proche de son père ﷺ dès l’enfance, Fāṭima l’imite en tout au point que ʿAʾisha dira plus tard qu’elle était allée jusqu’à prendre l’habitude de se lever et s’asseoir de la même manière que lui ﷺ. Plus encore que ses sœurs, Fāṭima s’occupe de son père et le défend à chaque fois que l’occasion lui en est donnée ; c’est elle qui ira notamment nettoyer le dos du Prophète ﷺ après que celui-ci a été couvert des boyaux d’un chameau, pendant sa prière, par le funeste ʿUqba ibn Abī Muʿayṭ, un païen mecquois parmi les plus hostiles à l’islam. L’amour que porte Fāṭima au Messager d’ALlāh ﷺ est réciproque et nombre d’observateurs le rappelleront. Le Prophète ﷺ se lève à chaque fois que sa fille entre dans une pièce afin de l’embrasser sur le front ; dans une société où, à l’époque, avoir une fille est un fardeau, le symbole est fort. Comme le reste des musulmans, elle connaît, enfant, la famine ayant résulté de leur boycott par les notables idolâtres de La Mecque. La jeunesse de Fāṭima est rude et la mort de sa mère, l’illustre Khadīja, en 619 de l’ère chrétienne, ne vient rien arranger. Bientôt rejointe par une première belle-mère, Sawda bint Zamaʿa, Fāṭima remplace sa mère dans son rôle de consolatrice, malgré ses dix ans. Et elle s’occupe si bien de son père qu’on en vient à la surnommer « Umm Abīha » (« la mère de son père »). Puis elle quitte, en 622 de l’ère chrétienne, La Mecque pour Médine. C’est l’hégire. (…) Devenue une jeune femme, et une dévote certaine, Fāṭima est approchée par Abū Bakr ainsi que ʿUmar qui la souhaitent en mariage. Mais le Prophète Muḥammad ﷺ refuse, au grand dam des intéressés. Le Messager d’ALlāh ﷺ aurait alors eu ʿAlī, son jeune cousin, en tête. (…) »

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