
Esclaves & musulmans en France
« (…) Rarement affranchis, la condition de ces esclaves musulmans variait selon le maître. Les femmes devenues des domestiques avaient souvent à partager la couche avec l’homme de la maison, occasionnant tantôt des naissances. Faits chrétiens, les enfants naissant de ces unions n’étaient pas affranchis pour autant. Pas plus que la mère d’ailleurs. Les fuites sont alors courantes, les musulman(e)s tentant souvent, à défaut de pouvoir retourner en terre d’Islam, de gagner Toulouse ou Pamiers, des cités offrant alors le droit d’asile aux fuyards. Des musulmans nés libres sont même présents dans ces villes, en témoignent des sépultures et édits d’époque (notamment à Montpellier). Les plus chanceux des fuyards étaient aussi rachetés par des alfaqueques (alfakkak), des imams et rédempteurs musulmans sillonnant le sud franc à cette époque. Les autres, dispersés çà et là, vont se fondre le plus souvent dans la masse, coupés de tout contact avec le monde de l’Islam. Il existe aussi d’étonnants récits, tel celui de Jordi, un Tatar baptisé s’enfuyant de chez son maître en 855 de l’hégire (1451G), en Catalogne, rattrapé une première fois avant de s’évader à nouveau, tentant une traversée des Pyrénées par l’Andorre. (…) »
Retrouvez cet extrait dans le N°9 de notre revue, en vente ici :

Zaynab bint al-Kamal, savante du Sham

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